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CO2, réchauffement climatique et… Autres tartes à la crème ?

J’ai reçu l’autre jour un mail issu d’une longue chaîne, pour me prévenir du grand mensonge du GIEC et autres écolos concernant le changement climatique.

J’ai donc voulu via ce billet tenter de répondre aux différentes affirmations de ce mail. Quelques précisions à ce sujet :

  • Je ne suis pas climatologue (mais Jean Claude Bourret non plus !), je n’avais donc pas de culture particulière sur le sujet en démarrant. Ce billet est donc le résultat d’un long travail de recherche, et j’ai essayé de sourcer mes affirmations le plus rigoureusement possible. Malgré ça, il se peut que j’aie fait des erreurs, des approximations, que j’aie pris des raccourcis, … L’espace commentaire est ouvert, n’hésitez pas à me le signaler, je ferais les corrections au besoin
  • J’utilise régulièrement Wikipédia comme source. Je sais que c’est un choix qui est souvent critiqué, mais j’ai préféré faire ça plutôt que d’utiliser des sources en anglais ou des papiers scientifiques, qui seraient plus rebutants à consulter. Ceux qui ne veulent pas de Wikipédia comme source pourront toujours aller lire la source primaire référencée dans Wikipédia

Avant de me pencher sur l’argumentaire, voilà le mail dans son intégralité :

De Jean Claude Bourret : CO2, réchauffement climatique et…
« …autres tartes à la crème… »
L’enquête scientifique très récente, documentée (plus de 300 références ) par Yves Roucaute, professeur d’université, est très pertinente.
J’en ai déjà posté quelques extraits…que revoici, pour les nouveaux amis inconnus, qui ne cessent de s’abonner à cette page :
La vérité sur le réchauffement climatique, le CO2 et écolo de pacotille :
Le taux de CO2 a toujours été supérieur à celui d’aujourd’hui, au cours des 460 derniers millions d’années, y compris pendant certains épisodes glaciaires.
Le CO2, n’est pas une molécule polluante ou dangereuse, mais une source d’oxygène et d’énergie : ce gaz, que nous expirons en permanence (l’humain expire environ un kilo de CO2 par jour) est un bienfait pour l’humanité : il permet d’augmenter les rendements agricoles et de lutter contre les famines
Les écologistes, pour une partie, ne connaissent pas les dossiers, et profitent de l’inculture des Peuples, pour leur faire croire nque le CO2 est responsable d’un réchauffement climatique (très modeste et naturel)…et se faire élire au mépris de la vérité.
Il y a 2,5 à 3,8 milliards d’années les températures étaient supérieures à 55 degrés…et le taux de CO2, mille fois plus importants qu’en 2022.
Il y a 500 millions d’années,, le taux de CO2 était de huit à dix sept fois supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. , soit 3000 à 7000 ppm (partie par million) contre 415 ppm en 2022.
Lors de l’Eocène ( entre – 54 et – 49 millions d’années) , les températures moyennes étaient de 29°C sur terre , les mers étaient à 40°C, et le taux de CO2…de 1600 ppm (partie par million, soit…QUATRE fois plus qu’aujourd’hui )
Si l’on traduit les PPM (parties par million) en pourcentage « classique, on obtient 0,044 % de CO2 dans notre atmosphère en 2022, contre 0,2 % il y a 49 millions d’années, soit cinq fois plus )
Le principal gaz a effet de serre est la vapeur d’eau , qui joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique, avec le méthane.
Il y a deux cents millions d’années (fin du Trias ) 80% des espèces ont disparu, pour une cause non définie, alors que l’humain…n’était pas né.
Il y a 66 millions d’années, 76% des espèces sont à nouveau exterminées ( y compris les dinosaures )
Evidemment, ni l’humain, ni le CO2, ni les réchauffements et refroidissements climatiques naturels permanents sur notre planète, n’étaient « responsables . »
Entre deux glaciations, il y a 5,9 millions d’années arrive la « crise messénienne » : un réchauffement brutal qui dure…630 mille ans !
…le niveau des mers baisse de…150 mètres…les températures de surface de la mer, passent de 19 à…27 degrés.
Puis, juste après le Messénien, vient le Pliocène inférieur (de- 5,3 à 64,7 millions d’années)…arrive une période.. ;encore plus chaude !
…puis une période froide (entre -4,7 et – 4 millions d’années)…puis encore une période de réchauffement, entre -4 et -3,5 millions d’années.
Les températures sont supérieures de…8 degrés par rapport à celles d’aujourd’hui, et jusqu’à 15degrès de ° en Arctique.
Le niveau des mers monte de…25 mètres.
Et le CO2 ?
Entre 300 et 400 ppm (partie par million) contre 412 en 2022.
Toute l’Histoire du climat nous démontre qu’il n’y a AUCUNE corrélation entre le taux de CO2 et une variation de la température NATURELLE , de l’ensemble de notre planète.
Au Xème siècle, peu avant les croisades, commence « l’optimum climatique médiéval » ( de 950 à 1270 ,)…
…suivi d’un petit âge glaciaire de 1270 à 1500…suivi d’un nouveau réchauffement de 1500 à 1560…suivi d’un nouveau petit âge glaciaire , de 1560 à 1830…suivi d’un réchauffement…puis d’un refroidissement de 1870 à 1910…
Puis d’un léger réchauffement (environ +un degré en 120 ans)…et donc…
…un nouveau refroidissement attendu dans les années 2030/2040.
Dès qu’un record de chaleur est battu, les écolos se précipitent pour nous expliquer que c’est la faute au CO2, donc à l’Homme…
Mais…
… rien lorsqu’il s’agit de records de froid :
* -15,5 degrés à New York en…2014
* -37 degrés dans le Minnesota
* -48 degrés sur les grands lacs en 2019
* -55 degrés en Sibérie en décembre 2020 à Ojmakon.
* Moscou -15 degrés.
* Oslo –8,9 degrés.
L’Histoire de notre planète est une oscillation naturelle permanente entre des périodes de réchauffements, souvent rapides et des refroidissements…
.. ;et le niveau des mers a varié de…QUATRE CENTS mètres en cent millions d’années (entre moins 150 m et ° 250 mètres par rapport à aujourd’hui)
Les « gaz à effet de serre » sont une conséquence et non une cause de ces variations naturelles, dues à de multiples facteurs , comme la position de la Terre par rapport au Soleil, aux éruptions volcaniques, à la tectonique des plaques, aux chutes d’astéroïdes etc.
Le Giec, tarte à la crème des écolos, a été créé par des « croyants » , des écolos, qui, disposant d’important budgets, n’en distribuent les prébendes qu’aux scientifiques qui font des enquêtes allant dans leur sens…
Les scandales – peu connus- de manipulations de courbes et de conclusions ont été dénoncés par d’autres scientifiques qui n’ont ..pas voix aux médias main Stream…
Mais alors pourquoi cette « lutte contre le CO2 ».. ;qui est bon pour notre planète, et sur lequel nous n’avons d’ailleurs aucun moyen d’action ?
Pour faire des profits : les écolos bobos vont réussir à faire interdire les Diesels (qui émettent…DIX fois moins de particules que les moteurs à essence…les pollutions dans les villes…ne cessant de diminuer, avec des polluants qui ont.. ;totalement disparu, contrairement à ce que croient…près de 90% des Français !)
..Derrière les écolos, il y a toutes les machines à cash : les fabricants d’éoliennes, de photo voltaïque , de voitures, d’avions , de mobilité électrique etc.
Il s’agit de relancer mondialement la consommation en faisant croire à une nécessité doublée d’une bonne action…et de se faire élire, pour vivre aux frais des naïfs…quel est le parti qui n’est pas écolo pour ces législatives, qui ne changeront rien à nos vies ?
Yves Roucaute. L’obscurantisme vert. Editions du Cerf. 2022

Le premier reproche que j’aurai à faire, c’est qu’il n’y a absolument aucune source pour aucun argument… Deux fois plus de travail pour moi.
L’argumentaire ayant tendance à sauter sans transition d’un sujet à l’autre (entre deux insultes aux écologistes), j’ai essayé de regrouper tout ça par thème :

  1. Quantité de CO2 dans l’air / Impact sur la température
  2. Innocuité du CO2
    1. Effets du CO2
    2. Les autres gaz à effet de serre
  3. Les espèces peuvent disparaître sans l’intervention humaine
  4. Les températures / niveau de la mer ont toujours évolué sur terre
  5. Toutes les informations qui vont à l’encontre des dogmes du réchauffement climatiques sont cachées sous le tapis
    1. Les records de froid
      1. Le cas de Ojmakon
      2. Le cas de New York
      3. Le cas du Minnesota
      4. Conclusion
    2. Les scandales
  6. Les écologistes agissent par intérêt
    1. Les motivations des écolos
    2. Le GIEC
    3. Qualité de l’air des villes
    4. L’acharnement contre le diesel
  7. Conclusions
  8. Bonus : Et le livre d’origine ?

Quantité de CO2 dans l’air / Impact sur la température

Le taux de CO2 a toujours été supérieur à celui d’aujourd’hui, au cours des 460 derniers millions d’années, y compris pendant certains épisodes glaciaires.
Il y a 2,5 à 3,8 milliards d’années les températures étaient supérieures à 55 degrés…et le taux de CO2, mille fois plus importants qu’en 2022.
Si l’on traduit les PPM (parties par million) en pourcentage « classique, on obtient 0,044 % de CO2 dans notre atmosphère en 2022, contre 0,2 % il y a 49 millions d’années, soit cinq fois plus )
Lors de l’Eocène ( entre – 54 et – 49 millions d’années) , les températures moyennes étaient de 29°C sur terre , les mers étaient à 40°C, et le taux de CO2…de 1600 ppm (partie par million, soit…QUATRE fois plus qu’aujourd’hui )
Et le CO2 ? Entre 300 et 400 ppm (partie par million) contre 412 en 2022
Toute l’Histoire du climat nous démontre qu’il n’y a AUCUNE corrélation entre le taux de CO2 et une variation de la température NATURELLE , de l’ensemble de notre planète.

J’ai recherché le taux de CO2 à différentes échelles, et j’ai agrégé ce que j’ai trouvé sur ces sites :

Et voilà le résultat :

Sur les chiffres, c’est en phase avec ce qu’il dit :

  • Le taux de CO2 était très important il y a plusieurs milliards d’années. Par contre, entre 4,6 milliards d’années et 2.5 milliards d’années, on parle d’atmosphère qui ne contenait pas encore d’oxygène, donc ce n’est pas pertinent de comparer les taux à cette époque et maintenant. La température de 55° peut paraître faible pour de tels taux de CO2, mais depuis la création de la terre il y a 4,9 milliards d’année, le soleil a aussi évolué. À ce moment-là, il était 30% moins lumineux qu’aujourd’hui, et envoyait donc beaucoup moins de puissance à la terre. Le fait que la température soit aujourd’hui du même ordre de grandeur qu’à l’époque vient du fait que d’un côté, le soleil nous réchauffe beaucoup plus, et d’un autre, il y a beaucoup moins de gaz à effet de serre (https://faculty.wcas.northwestern.edu/infocom/The%20Website/evolution.html)
  • Pour les 49 millions d’années, je n’ai pas trouvé de courbe lisible qui permette de le voir, mais au vu de ce que j’ai remonté, c’est crédible

Par contre, j’ai des problèmes avec la première phrase

Pour la phrase « Et le CO2 ? Entre 300 et 400 ppm (partie par million) contre 412 en 2022 », je ne suis même pas sûr de la période sur laquelle il parle, mais si on parle de 4 à 3.5 millions d’année, c’est assez trompeur de comparer cette période à la période actuelle. Si on rejette un œil aux courbes ci-dessus :

  • Sur la courbe à 25 millions d’année, on voit à cette échelle que le CO2 n’a fait qu’en baissant, elle est juste effectivement passée entre 400 et 300ppm à peu près quand il le dit
  • Sur la courbe à 800 000 ans, on voit que le CO2 oscille plutôt entre 180 et 300ppm (Et qu’on était donc plutôt sur un sommet au moment de la révolution industrielle)
  • Sur la courbe à 1000 ans, on voit qu’au moment de la révolution industrielle, on était à 280ppm

Bref dire que c’était à 400ppm il y a des millions d’années, et qu’on est à peine plus haut aujourd’hui, en laissant entendre que ça a été stable entre les deux est assez malhonnête…

L’auteur dit aussi : « Toute l’Histoire du climat nous démontre qu’il n’y a AUCUNE corrélation entre le taux de CO2 et une variation de la température NATURELLE , de l’ensemble de notre planète. »

Au vu de cette courbe (https://www.les-crises.fr/climat-8-analyse-rechauffement), je pense qu’on peut dire qu’il y a une corrélation. On peut ensuite se poser la question de s’il y a une causalité, et du sens de cette causalité (Ce qu’il fait d’ailleurs plus loin), mais la corrélation ne fait pas de doute.

Innocuité du CO2

Le CO2, n’est pas une molécule polluante ou dangereuse, mais une source d’oxygène et d’énergie : ce gaz, que nous expirons en permanence (l’humain expire environ un kilo de CO2 par jour) est un bienfait pour l’humanité : il permet d’augmenter les rendements agricoles et de lutter contre les famines.
Le principal gaz a effet de serre est la vapeur d’eau , qui joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique, avec le méthane.

Effets du CO2

Alors, personne ne dit que le CO2 est une molécule polluante ou dangereuse (dans le sens « toxique pour l’homme »), il est juste dit que c’est un gaz à effet de serre.

Pour ce qui est des rendements agricole, je suis bien surpris ! Moi qui pensais naïvement que la hausse du CO2 était un signe que les végétaux étaient à saturation, ce n’est visiblement pas le cas : https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-inrae-impact-climat-co2-agriculture-36799.php4. L’augmentation du taux de CO2 augmente donc bien les rendements agricoles.

Envoyer du CO2 dans l’atmosphère pour booster ces rendements pourrait par contre avoir un effet contre productif sur le long terme, car on pourrait se retrouver avec un climat qui ne serait plus adapté à ces cultures. À plus forte raison parce qu’un arrêt des émissions de CO2 ne correspond pas à un arrêt instantané de l’augmentation de la température. Si on arrêtait demain de produire tout CO2, la température continuerait à monter pendant quelques temps. La figure ci-dessous montre ce phénomène (https://jancovici.com/changement-climatique/predire-lavenir/cesser-rapidement-demettre-des-gaz-a-effet-de-serre-suffirait-il-a-tout-arreter/) :

Les autres gaz à effet de serre

Pour ce qui est du méthane et de la vapeur d’eau, voilà l’impact des différents gaz que je trouve sur Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel_de_r%C3%A9chauffement_global) :

Et le comparatif des concentrations pré-industrielles et actuelles (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre)

Concernant le méthane :

  • Il a effectivement plus de potentiel de réchauffement global que le CO2 (72 à 20 ans, 7.6 à 500 ans), par contre

On rejette également beaucoup moins de méthane que de CO2, par exemple, pour la France (https://www.notre-environnement.gouv.fr/rapport-sur-l-etat-de-l-environnement/themes-ree/defis-environnementaux/changement-climatique/emissions-de-gaz-a-effet-de-serre/article/panorama-des-emissions-francaises-de-gaz-a-effet-de-serre?type-ressource=liens&ancreretour=ancreretour787&lien-ressource=5182&theme-ressource=434) :

On voit bien ici qu’en dehors de l’agriculture et des déchets, on ne produit quasiment aucun méthane, et que même en cumulant tout, le méthane est loin derrière. Si je cumule les bâtons de 2019, je trouve, à la grosse louche (vu que j’ai pas les valeurs exactes) :

  • 335 millions de tonnes par an pour le CO2
  • 40 millions de tonnes pour le méthane

J’ai également trouvé un graphique qui montre cette répartition à l’échelle mondiale, où on retrouve la même tendance (https://jancovici.com/changement-climatique/gaz-a-effet-de-serre-et-cycle-du-carbone/quels-sont-les-gaz-a-effet-de-serre-quels-sont-leurs-contribution-a-leffet-de-serre/):

Concernant la vapeur d’eau :

Pour la vapeur d’eau, c’est un peu différent, car l’homme ne peut pas influer sur la quantité qu’il y a dans l’atmosphère (https://www.youtube.com/watch?v=oqLACDUV6OE).:

  • Si on en rejette beaucoup, ça retombera sous forme de pluie
  • Si on assèche l’atmosphère, l’évaporation qui se produira au niveau des océans viendra rééquilibrer

Sur le tableau plus haut, on voit d’ailleurs que la concentration n’a pas évolué depuis l’époque pré-industrielle

La seule façon d’altérer la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère est d’avoir un impact sur la température globale

  • Si la température baisse, la quantité de vapeur d’eau baisse
  • Si la température augmente, la quantité de vapeur d’eau augmente. Dans ce cas, il y a un risque de rétroaction, car l’augmentation de la vapeur d’eau dans l’atmosphère va augmenter la température, etc… Ce phénomène pourrait être partiellement compensé ou accéléré par les nuages qui en résulteraient, mais le sujet étant compliqué, je vous laisse aller voir la vidéo que j’ai mise juste au-dessus si ça vous intéresse

Donc pour résumer :

Les espèces peuvent disparaître sans l’intervention humaine

Il y a deux cents millions d’années (fin du Trias ) 80% des espèces ont disparu, pour une cause non définie, alors que l’humain…n’était pas né.
Il y a 66 millions d’années, 76% des espèces sont à nouveau exterminées ( y compris les dinosaures )
Evidemment, ni l’humain, ni le CO2, ni les réchauffements et refroidissements climatiques naturels permanents sur notre planète, n’étaient « responsables . »

Je trouve que globalement, ce paragraphe est d’une mauvaise foi extrême ! Le message global semble être que l’humain ne peut pas être lié à l’extinction en cours, vu qu’il y a déjà eu des extinctions avant. J’imagine un avocat qui dirait dans un tribunal : « Mon client ne peut pas avoir commit ce vol, étant donné qu’il y avait déjà des vols avant sa naissance ». On est sur de l’argumentaire à peu près de ce niveau-là…

Concernant les causes qui ne sont pas responsables des extinctions précédentes (Mon point d’entrée pour une première information sur les extinctions de masse a été cet article : https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/terre-terre-cinq-plus-grandes-extinctions-massives-11426/) :

  • L’humain… Hé ben oui, je suis plutôt d’accord
  • Le CO2 : Là, c’est moins garanti. Notamment pour la fin du Trias, 2 théories sont avancées pour expliquer l’extinction, des chutes de météorites ou / et forte activité volcanique. Pour la théorie de l’activité volcanique, il s’agirait d’un réchauffement climatique lié aux grandes quantités de CO2 expulsées par les volcans (https://www.futura-sciences.com/planete/breves/dinosaure-extinction-trias-jurassique-hypothese-volcans-renforcee-2397/)
  • Les réchauffement et refroidissements naturels. Là, tout dépend de quoi il parle. S’il parle par exemple des variations orbitales de la terre autour du soleil, effectivement (l’impact est de toute manière minime à priori). Par contre, il y a des causes qui peuvent être plus litigieuses. Je trouve par exemple parmi les causes de l’extinction du Dévonien (https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_du_D%C3%A9vonien) :

Du coup, dans ce cas-là, on peut pas vraiment parler d’événement accidentel (comme du volcanisme brutal ou des chutes d’astéroïde), pourtant, ça a contribué à une extinction. Dans tous les cas, je ne comprends pas bien où il veut en venir en mettant ce point en avant. L’auteur a l’air d’accord pour dire qu’on est dans une période où la biodiversité diminue, sinon, je ne comprends pas l’intérêt de parler des extinctions précédentes. D’après lui, ce n’est pas lié aux variations naturelles de la température. Les causes qui reviennent régulièrement dans les extinctions sont les volcans et les astéroïdes, qui ne sont pas des gros problèmes de notre époque, donc ça irait plus dans le sens de dire que c’est lié à l’activité humaine (ou une cause tierce, comme l’exemple au-dessus, mais dans ce cas, il faudrait à minima le préciser).

Les températures / niveau de la mer ont toujours évolué sur terre

Entre deux glaciations, il y a d’années arrive la « crise messénienne » : un réchauffement brutal qui dure…630 mille ans !
…le niveau des mers baisse de…150 mètres…les températures de surface de la mer, passent de 19 à…27 degrés.
Puis, juste après le Messénien, vient le Pliocène inférieur (de- 5,3 à 64,7 millions d’années)…arrive une période.. ;encore plus chaude !
…puis une période froide (entre -4,7 et – 4 millions d’années)…puis encore une période de réchauffement, entre -4 et -3,5 millions d’années.
Les températures sont supérieures de…8 degrés par rapport à celles d’aujourd’hui, et jusqu’à 15degrès de ° en Arctique.
Le niveau des mers monte de…25 mètres.
Au Xème siècle, peu avant les croisades, commence « l’optimum climatique médiéval » ( de 950 à 1270 ,)…
…suivi d’un petit âge glaciaire de 1270 à 1500…suivi d’un nouveau réchauffement de 1500 à 1560…suivi d’un nouveau petit âge glaciaire , de 1560 à 1830…suivi d’un réchauffement…puis d’un refroidissement de 1870 à 1910…
Puis d’un léger réchauffement (environ +un degré en 120 ans)…et donc…
…un nouveau refroidissement attendu dans les années 2030/2040.
L’Histoire de notre planète est une oscillation naturelle permanente entre des périodes de réchauffements, souvent rapides et des refroidissements…
.. ;et le niveau des mers a varié de…QUATRE CENTS mètres en cent millions d’années (entre moins 150 m et ° 250 mètres par rapport à aujourd’hui)
Les « gaz à effet de serre » sont une conséquence et non une cause de ces variations naturelles, dues à de multiples facteurs , comme la position de la Terre par rapport au Soleil, aux éruptions volcaniques, à la tectonique des plaques, aux chutes d’astéroïdes etc.

J’ai essayé de trouver une courbe de température qui remonte plusieurs millions d’années en arrière, et j’ai trouvé celle-là (http://www.profsvt71.fr/pages/terminale-specialite-svt/les-climats-de-la-terre/variations-climatiques-anciennes.html) :

Attention, l’axe des abscisses n’est pas linéaire. La partie de gauche est en millions d’année, la partie de droite en millier d’années. Je ne retrouve pas exactement les phénomènes qu’il expose aux mêmes dates, mais peu importe, parce que les phénomènes qu’il expose sont des modifications qui se font sur des temps géologiques. On peut par contre voir que depuis 800 000 ans, il ne se passe plus grand-chose (des alternances entre périodes chaude et froide)

Pour l’évolution des températures, j’ai trouvé cet article assez clair : https://www.les-crises.fr/climat-8-analyse-rechauffement/

Cet article donne l’évolution des températures à différentes échelles, que je compile ici :

On peut voir sur la courbe commençant à l’an zéro « l’optimum climatique médiéval », une période, où, après 400 ans de réchauffement, les températures sont montées de 0.5 degrés (la courbe que j’ai mise là est la version lissée de la courbe, la version non lissée est également disponible dans l’article ci-dessus). Bref, quelqu’un qui considère comme notable l’optimum climatique médiéval ne devrait pas considérer que réchauffement actuel est un « léger réchauffement ». Pour chiffrer un peu plus tout ça :

  • L’optimum médiatique médiéval a vu une hausse de 0.5/4 = 0,125° / siècle
  • Le réchauffement actuel de 1° en 120 ans : 0,82° / siècle, soit un réchauffement 6,5 fois plus rapide

Un peu hors sujet, mais j’attire également l’attention sur le fait que le nom de « Petit âge glaciaire » est trompeur. La différence avec un vrai âge glaciaire est bien visible sur la courbe à 40 000 ans

Sur le fait que l’histoire de la terre est faite de réchauffements et refroidissements, ce n’est jamais remis en cause. Le réchauffement actuel est juste anormalement rapide. Si on prend par exemple la sortie de l’âge glaciaire de Würm, on voit sur les courbes à 250 000 ans et 800 000 ans que ça fait partie des réchauffements les plus brutaux qu’on ait connu ces 800 000 dernières années. En me basant sur la courbe à 40 000 ans, plus lisible, j’extrais à peu près ces valeurs :

  • Début du réchauffement en -16000 avec environs 6°
  • Fin du réchauffement en -8000 avec environs 15°

On se retrouve avec une hausse de 9° en 8000 ans, ce qui donne 0,113° / siècles, soit un réchauffement 7,25 fois moins rapide que celui qu’on observe actuellement.

Par rapport à cette affirmation : « Les « gaz à effet de serre » sont une conséquence et non une cause de ces variations naturelles ». Déjà, ça contredit ce qu’il disait un peu plus tôt : « il n’y a AUCUNE corrélation entre le taux de CO2 et une variation de la température NATURELLE« .

Je remets ici la courbe de corrélation entre les deux, disponible sur le même site (https://www.les-crises.fr/climat-8-analyse-rechauffement/)

Au vu du consensus actuel, ils sont chacun cause de l’autre (ce qui peut causer des emballements). C’est même la température qui monte généralement en premier, par exemple à cause des modifications de l’orbite terrestre, responsable de variation entre 0,5° et 1°. Comme c’est dit toujours sur le même site :

Toutefois, les modèles montrent que ces variations d’ensoleillement devraient entraîner des variations de température d’environ 0,5 à 1°C. Or, on constate qu’elles sont beaucoup plus fortes, ce qui laisse supposer que des facteurs amplificateurs existent… dont la teneur en CO2 atmosphérique. Quand il fait un peu plus chaud, le cycle du carbone et la solubilité de CO2 dans les océans sont modifiés : le dioxyde de carbone est relâché dans l’atmosphère, ce qui augmente la température, avec effet boule de neige (c’est l’inverse quand il fait plus froid).

Cette paire d’article explique aussi très bien le phénomène (sur les 250 000 dernières années), je conseille leur lecture, ils sont courts et clairs

Je fais volontairement impasse sur le niveau de la mer, qui me demanderait trop de travail supplémentaire pour être traité correctement

Toutes les informations qui vont à l’encontre des dogmes du réchauffement climatiques sont cachées sous le tapis

Dès qu’un record de chaleur est battu, les écolos se précipitent pour nous expliquer que c’est la faute au CO2, donc à l’Homme…
Mais…
… rien lorsqu’il s’agit de records de froid :
-15,5 degrés à New York en…2014
-37 degrés dans le Minnesota
-48 degrés sur les grands lacs en 2019
-55 degrés en Sibérie en décembre 2020 à Ojmakon.
Moscou -15 degrés.
Oslo –8,9 degrés.
Les scandales – peu connus- de manipulations de courbes et de conclusions ont été dénoncés par d’autres scientifiques qui n’ont ..pas voix aux médias main Stream…

Les records de froid

Le cas de Ojmakon

J’ai voulu regarder directement le plus froid, et je recherche « Ojmakon sibérie » sur Google. Tous les résultats me redirigent vers Oïmiakon, une ville très froide de Sibérie. Si je force l’orthographe de Ojmakon, Google me remonte 122 résultats, alors qu’une recherche classique en remonte des milliers. Pire, dans les premiers résultats, une bonne partie d’entre eux correspond juste à des copiés collés du mail en question :

Au milieu de tout ça, je tombe quand même sur un article (https://www.infoclimat.fr/actualites/meteo/6267/retrospective-2006.html) dans lequel on trouve :

Plus loin, la Sibérie vit toujours au rythme des –50° avec un minimum de –55.6 à Ojmakon de même que l’Alaska avec –52.2° à Chandalor Lake.

Je pense que c’est de là que l’info est partie initialement. Il y a quand même un problème, c’est que cet article, datant de 2007, est une rétrospective des températures de 2006. L’auteur a donc juste remplacé 2006 par 2020 pour que ça colle mieux à ce qu’il a à nous dire (Et il ose faire ça 3 lignes avant de dénoncer des « manipulations de courbes », et ça c’est beau !). Dans tous les cas, un record de -55 à Ojmakon en 2020 est impossible vu que cette température a déjà été enregistrée au même endroit en 2006…

Mais alors, elle est où, cette ville ?? Au vu du nombre de références sur Google, je pense que c’est juste une mauvaise orthographe de Oïmiakon. Après un peu plus de recherche, je constate qu’une recherche sur google map me redirige aussi vers Oïmiakon, et qu’elle se trouve à environs à 600 km au nord de Yakutsk, ce qui correspond bien à ce qui est dit sur ce site : https://travelingyourdream.com/yakutia/

Donc Ojmakon et Oïmiakon ne sont donc qu’une seule et même ville, « mais pourquoi s’acharner à démontrer ça », vous vous dites sans doute ? C’est que si on va voir sur le wikipédia d’Oïmiakon (https://fr.wikipedia.org/wiki/O%C3%AFmiakon), on trouve ceci :

Sur lequel on se rend vite compte que la température de -55° est bien loin du record (-67° en 1933) et n’a rien d’exceptionnel. Le site annonçant le -55° dis juste que c’est la température minimale du mois de février 2006

Bref, un bel exemple de désinformation dans toute sa splendeur

Le cas de New York

Bon, là je vais directement voir sur le Wikipédia dédié au climat de New-York (https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_de_New_York#cite_note-National_Weather_Service_Climate-1)

On voit ici que -15° est loin d’être un record (-26). Donc il a peut-être fait -15° en 2014, je comprends que la presse ne se soit pas emballée (et je vais pas perdre du temps à aller vérifier l’info, vu le peu d’intérêt que ça aurait !)

Le cas du Minnesota

La page Wikipédia concernant son climat (https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_du_Minnesota#cite_note-2) annonce que les températures peuvent aller jusqu’à -50° l’hiver, et si je consulte la source (https://www.dnr.state.mn.us/faq/mnfacts/climate.html), c’est bien ce que j’y trouve :

– Coldest: -60 F near Tower (February 2, 1996)

Ce qui correspond à -51°C, température enregistrée en 1996, bien en dessous des -37 présentés comme un record…

Conclusion

Vous avez compris l’idée, je vais pas tous les faire… Entre les données bidonnées et les records qui n’en sont pas, on comprend facilement pourquoi on n’en entend pas parler dans les médias mainstream (vous savez, ceux qui nous manipulent…)

En faisant mes recherches, je suis quand même tombé sur des records de froids annoncés par des grands médias, par exemple :

Et la liste des records de températures de 2020 est disponible ici : http://www.geoclimat.org/2020/01/records-nationaux-temperature-2020.html

Il y a bien quelques records de froid au milieu, mais on comprend pourquoi on en entend moins parler que ceux de chaleur…

Les scandales

On nous parle de scandale, de manipulation de courbes et de conclusions, et de scientifiques qui se lèvent contre ça sans qu’on leur tende le micro. Ça aurait été bien ici d’avoir quelques exemples, histoire de pouvoir aller évaluer la crédibilité qu’on peut donner à ces voix…

Je ne sais pas si ces personnes font partie des scientifiques en question, mais j’ai dernièrement vu des analyses de conférences de François Gervais (Physicien) et de Vincent Courtillot (géophysicien). Les vidéos sont un peu longues mais intéressantes, du coup, je mets les liens, si ça vous intéresse

Les écologistes agissent par intérêt

Les écologistes, pour une partie, ne connaissent pas les dossiers, et profitent de l’inculture des Peuples, pour leur faire croire nque le CO2 est responsable d’un réchauffement climatique (très modeste et naturel)…et se faire élire au mépris de la vérité.
Le Giec, tarte à la crème des écolos, a été créé par des « croyants » , des écolos, qui, disposant d’important budgets, n’en distribuent les prébendes qu’aux scientifiques qui font des enquêtes allant dans leur sens…
Mais alors pourquoi cette « lutte contre le CO2 ».. ;qui est bon pour notre planète, et sur lequel nous n’avons d’ailleurs aucun moyen d’action ?
Pour faire des profits : les écolos bobos vont réussir à faire interdire les Diesels (qui émettent…DIX fois moins de particules que les moteurs à essence…les pollutions dans les villes…ne cessant de diminuer, avec des polluants qui ont.. ;totalement disparu, contrairement à ce que croient…près de 90% des Français !)
..Derrière les écolos, il y a toutes les machines à cash : les fabricants d’éoliennes, de photo voltaïque , de voitures, d’avions , de mobilité électrique etc.
Il s’agit de relancer mondialement la consommation en faisant croire à une nécessité doublée d’une bonne action…et de se faire élire, pour vivre aux frais des naïfs…quel est le parti qui n’est pas écolo pour ces législatives, qui ne changeront rien à nos vies ?

Juste pour le côté « modeste » mis en avant ici, je résiste pas à l’envie de remettre l’évolution depuis 10 000 ans, où il est particulièrement visible :

Les motivations des écolos

J’ai hésité à mettre ce paragraphe, parce que tout ce que je mets dedans relève beaucoup plus de ma façon de voir les choses que d’éléments factuels (Ce qui explique le peu de sources présentes…). Il y a quand même 2-3 choses que je voulais préciser, je le laisse donc.

  • « Les écolos profitent de l’inculture des peuples pour se faire élire au mépris de la vérité, de se faire élire, pour vivre aux frais des naïfs ». Bon, là, pas grand-chose à dire, on est purement sur de l’opinion.
  • Faire tourner la machine à cash (les fabricants d’éoliennes, de photo voltaïque, de voitures, d’avions, de mobilité électrique), Il s’agit de relancer mondialement la consommation.
    • Concernant la partie énergie. Je tiens à rappeler que le nucléaire est l’énergie la moins carbonée à aujourd’hui (https://www.economiedenergie.fr/les-emissions-de-co2-par-energie/), l’auteur parle d’éoliennes et photovoltaïque (clichés écolos !), mais la construction de nouvelles centrales nucléaires ne serait pas incompatible avec la lutte contre le changement climatique. Après, notre parc actuel est vieillissant, et il nous faudra dans les prochaines décennies avoir de nouveaux moyens de production. Que le parc actuel soit remplacé par du nucléaire, du renouvelable ou même du charbon ne change rien, la machine à cash devra tourner !
    • Concernant la partie mobilité, je suis pas sûr que les fabricants de voiture soient ravis de ne plus avoir le droit de vendre, d’ici 15 ans, de voitures thermiques, et de devoir partir sur des nouvelles technologies plutôt que de continuer à exploiter leur savoir faire existant. Quand les voitures thermiques ne seront plus disponibles à la vente, on peut imaginer que les voitures neuves seront globalement plus chère que ce qu’elles sont aujourd’hui (Les prix des électriques font en baissant, donc à voir au moment si cette affirmation se vérifie ou pas), ce qui fait que les consommateurs ne sont pas ravis non plus… Pas non plus sûr que les gouvernements soient ravis de devoir imposer ce genre de contraintes, générant du mécontentement parmi le peuple. En fait, en dehors des fabricants de batterie, je ne suis pas sûr qu’il y ait réellement de gagnants dans l’histoire…
    • Après, je suis tout à fait conscient que le lobbying existe et qu’il peut influencer les décisions politiques juste pour des histoires de gros sous, mais il faut être conscient que ce lobbying existe dans les 2 sens, par exemple : https://www.agenceecofin.com/dossier/2307-90355-comment-les-gros-producteurs-de-petrole-font-du-lobbying-contre-les-efforts-de-decarbonation
  • On n’a aucun moyen d’action sur la quantité de CO2 : Alors là par contre, pas du tout d’accord… Les courbes sont assez parlantes, depuis le moment où on a commencé à rejeter massivement du CO2, sa proportion dans l’atmosphère a été multiplié par 1.5, à une vitesse record (7 fois plus rapide qu’à la sortie de la dernière période glaciaire). Au vu de ces chiffres, dire qu’on a aucun moyen d’action dessus, c’est juste du déni.

Le GIEC

Le Giec est né en 1988. Alors que les rapports nationaux et internationaux se multipliaient déjà sur le changement climatique et son origine, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, (IPCC en anglais), a été créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM). L’objectif était alors de se mettre d’accord sur l’état des connaissances sur le climat. « En 1979 déjà, le rapport Charney commandé par la Maison blanche montrait les dangers du réchauffement climatique. Il y avait des alertes sur les pluies acides et la couche d’ozone, c’est ce qui a amené le PNUE et l’OMM à créer une organisation intergouvernementale », se remémore Sophie Szopa, chercheuse en chimie atmosphérique au CEA Paris-Saclay, et coordinatrice d’un chapitre de la partie 1 du 6e rapport d’évaluation du Giec.

Donc voilà, il semblerait que le GIEC ait été créé sur base de connaissances (par ex. le rapport Charney) qu’il fallait approfondir, et pour lesquelles il fallait de la cohérence au niveau mondial. Je ne vois pas ce que les croyances ont à voir là-dedans !

Le budget actuel du GIEC est donc d’un peu moins de 8 millions, ce qui est loin d’être astronomique. Je ne sais pas par exemple combien sont payés les 13 salariés permanents en suisse, mais si on se base sur leur salaire médian (6425 € net), pour 13 employés sur 12 mois, on se retrouve déjà à 1 million d’euros par an (sans compter les retenues et les charges, j’ai aucune idée de ce que ça représente en suisse).

  • Ils distribuent l’argent aux scientifiques faisant des enquêtes allant dans leur sens: Alors là, c’est juste faux, le GIEC ne rémunère pas de scientifiques. Les scientifiques dont le travail peut être utilisé par le GIEC peuvent être séparés en deux groupes :
    • Il y a ceux, qui, au fil de l’eau, vont produire des articles, et les faire publier dans des revues. Ceux-là sont complètement détachés du GIEC
    • Il y a ceux, qui, à l’occasion de chaque rapport du GIEC, vont devoir éplucher des milliers d’études publiées depuis le rapport précédent, afin de compiler les nouvelles connaissances sur le sujet, mettre à jour leurs modèles, … Ceux-là sont bénévoles pour le GIEC (rémunérés par les ministères de leur pays ou leurs organismes de recherche)

Qualité de l’air des villes

Concernant la qualité de l’air dans les villes, je me base sur l’exemple de Paris :

Les pollutions des villes sont en baisse : C’est vrai sur les polluants que j’ai pu trouver (https://www.paris.fr/pages/etat-des-lieux-de-la-qualite-de-l-air-a-paris-7101) :

  • Des polluants ont complètement disparus. La formulation de la phrase me permet pas de savoir s’il parle de tous les polluants, ou de certains spécifiques. S’il parle de tous les polluants, c’est faux, il y a au moins 2 polluants qui ne sont pas dans le vert sur ce site (https://www.iqair.com/fr/france/ile-de-france/paris), et les autres n’ont pas disparu, ils sont juste sous le seuil acceptable (S’il parle des tous les polluants, les 90% des Français ont donc raison, même si je n’ai aucune idée d’où il sort ce chiffre…) :

L’acharnement contre le diesel

J’ai trouvé sur ce sujet un article qui dépiaute une étude de 2020 effectuée sur des véhicules respectant la norme Euro 6.d-temp (celle en vigueur). Cette norme datant de 2017, les véhicules ne peuvent pas être antérieurs à cette date (article : https://www.flotauto.com/emissions-reelles-essence-diesel-20201221.html). Voilà ce qui en ressort :

À noter que l’étude ne mesure pas les particules ultra fines (https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-recherche-le-confirme-les-particules-ultra-fines-nuisent-bien-et-gravement-a-la-sante-9671132https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/02/14/les-particules-ultrafines-la-pollution-cachee-des-vehicules-diesel_5256457_1652666.html)

Sur ces modèles récents, les véhicules diesels s’en sortent effectivement mieux que les essences (Sauf pour les oxydes d’azote (NOx), où il est loin derrière, ce gaz étant responsable de 38 000 morts / ans dans le monde https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/02/14/les-particules-ultrafines-la-pollution-cachee-des-vehicules-diesel_5256457_1652666.html).

Par contre, l’âge moyen des véhicules en circulation est de 11 ans (https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-parc-automobile-francais-atteint-les-11-ans-d-age-moyenne-20220206), donc la majorité des diesels en circulation ne sont pas à ces normes-là. Pour la mise en place des interdictions dans les ZFE, j’ai trouvé ce site qui explique bien : https://www.mma.fr/zeroblabla/interdiction-diesel-ZFE.html.

Conclusions

À mon sens, il n’y a pas grand-chose à conserver de ce mail, qui donne juste l’impression que l’auteur a passé 10 minutes à écrire pêle-mêle tout ce qui lui passait par la tête (du diesel aux dinosaures au niveau de la mer au GIEC, sans grande transition entre tout ça), on y trouve entre autre :

  • Du cherry picking, qui est une technique consistant à ne tenir compte que des informations allant dans son sens. Par exemple, il détaille grandement les taux de CO2 dans les temps éloignés, où ils étaient supérieurs au taux actuel, par contre rien en ce qui concerne les 3 derniers millions d’année.
  • Des incohérences :
    • Il n’y a pas de corrélation entre le taux de CO2 et la température, mais c’est la température qui cause l’augmentation du CO2 et pas l’inverse
    • Le taux de CO2 a toujours été supérieur à celui d’aujourd’hui, mais il était entre 300 et 400 ppm entre 4 et 3,5 millions d’années, contre 412 aujourd’hui
  • Des mensonges, concernant par exemple les températures records, le fonctionnement du GIEC ou le fait qu’on n’ait aucun moyen d’action contre le CO2
  • Des insultes inutiles, oh mon dieu des insultes !
    • Les écolos sont visiblement juste des pourris avides de pouvoir et d’argent, voulant se faire élire au mépris de la vérité. On apprend d’ailleurs que le GIEC en est la tarte à la crème.
    • Une grande partie du peuple (Tous ceux qui ne remettent pas en cause les conclusions du GIEC) sont des naïfs.

Bonus : Et le livre d’origine ?

J’ai quand même voulu creuser un peu plus loin en allant lire quelques pages de L’obscurantisme vert de Yves Roucaute (https://www.google.fr/books/edition/L_Obscurantisme_vert_La_v%C3%A9ritable_histo/1NpsEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=yves+roucaute+l%27obscurantisme+vert&printsec=frontcover). Hé ben j’ai pas été déçu (et je me suis arrêté à l’avant-propos), en voici quelques extraits :

  • 1 : Dès la première page, on a des informations qui vont à l’encontre de ce que dit la science. L’être humain est un maillon de la biosphère et la terre n’est à priori pas au centre de l’univers (elle est au centre de l’univers observable, par contre, forcément !). Les divergences d’opinions entre l’auteur et la science vont donc plus loin que la simple question écologique
  • 2 : Un bel homme de paille ! Je n’ai jamais entendu aucun écologiste dire que le climat avait été harmonieux depuis les débuts de la terre… Personne ne remet en cause les séismes, les volcans, les changements de climat …
  • 3 : Comme j’ai eu l’occasion de le dire plus haut, le GIEC ne dit pas que les réchauffements passés sont dû en premier lieu au CO2. Ils sont dû à des causes autres, qui provoquent une augmentation du taux de CO2 (issue du dégazage des océans), et cette augmentation accentue le réchauffement.
  • 5 : (Grâce à l’énergie infinie qui n’existe pas !)
  • 6 : Alors là, il y a des choses à dire
  • 7 : Alors, je ne pensais pas qu’en lisant l’avant-propos d’un livre traitant d’écologie, je devrais m’aventurer sur le sujet ô combien casse gueule des religions (et je ne le souhaitais vraiment pas), mais je trouve ce paragraphe trop hallucinant pour ne pas en parler. Déjà, pour commencer, « l’esprit vert » ?? Il sous-entends que les « écologistes » actuels, ceux qui font des modèles sur le climat et alertent sur le danger des gaz à effets de serre, sont les enfants spirituels de ceux qui priaient Gaïa dans les bois ? Ou que les hippies de certaines communautés, dans lesquelles ont s’adonne encore au shamanisme, sont ceux qui fabriquent et vont planter les éoliennes ? Est-ce qu’on parle encore ici du sujet de société de l’écologie, ou juste de religion ? Dire que « l’esprit vert » est responsable est une absurdité. Les Romains et les Égyptiens, par exemple, ont eu recours à l’esclavage, ce n’était pourtant pas des adorateurs de l’esprit de la forêt. Visiblement, l’esclavagisme a bien reculé lors de l’arrivée des Chrétiens en Europe au V ème siècle (et a perduré dans le même temps dans le monde musulman), mais a repris de plus belle au XVI ème siècle aux états unis, sous l’impulsion d’autres Chrétiens, suite à la colonisation de tout un continent. Quand Abraham Lincoln a manifesté son hostilité à l’esclavage, il ne l’a pas non plus fait au nom de la religion (https://www.lemonde.fr/talents-fr/article/2006/05/29/abraham-lincoln-et-l-abolition-de-l-esclavage-chronique_777114_3504.html). Bref, raconter l’Histoire en disant que les méchants écolos de l’époque étaient des colonialistes esclavagistes, et que la situation a été sauvée par l’arrivée du christianisme est quand même une sacrée simplification de la réalité.
  • 8 : Ça devient compliqué de savoir s’il parle des scientifiques qui alertent sur l’état du climat (qui ne s’expriment pas vraiment sur le sujet des religions) ou du hippie du coin (qui pourrait être plus assimilé à un magico-religieux, mais qui ne participe à priori pas à un écocide). Par contre, autant je pourrai comprendre qu’il oppose la science en général à la religion (Cette science qui est venu dire que la terre avait plus de 6000 ans, qu’elle n’était pas au centre de l’univers, qui a apporté la théorie de l’évolution, …), autant je ne vois pas de quelles attaques de l’écologie contre le Dieu de la Bible il parle.

Voilà, je ne sais pas trop quoi dire pour re-conclure. Je voulais juste voir à la base si les erreurs et énormités du mail de Jean Claude Bourret étaient dues à une mauvaise interprétation du livre d’origine, et je dois bien avouer que non… Je trouve le livre est assez inquiétant, en attaquant le sujet de l’écologie sous le prisme de la religion (ça ne me paraît pas être une approche adaptée pour parler d’écologie, mais ça reste un avis personnel), et en présentant les écologistes comme les nouvelles sorcières qu’il faudrait amener au bûcher (notamment en faisant l’amalgame permanent entre l’écologie et la spiritualité, qui serait elle même la cause de tous les maux). L’avant-propos regorge déjà d’erreurs, d’approximations, et tente de réécrire l’histoire, ce qui en dit long sur la confiance qu’on peut accorder au reste du livre. Et c’est ce livre que Jean Claude Bourret juge « Très pertinent ».